« The Louise », retour à la modernité

Dans le centre de Bruxelles, le long de l’avenue Louise, le fonds allemand Patrizia a chargé CIT Blaton de réaliser une rénovation approfondie des 24 étages de la tour The Louise, qui culmine à 90 mètres de haut. Les travaux incluent la rénovation des façades et des installations techniques ainsi que le réaménagement des espaces de bureaux dans le socle et la tour. La rénovation de la tour vise sa mise en conformité avec les nouveaux standards de confort et d’efficacité énergétique dans le respect de l’architecture d’origine.

Après presque trois ans de travaux, l’équipe d’Éric Cantillon, directeur de projets chez CIT Blaton, a peaufiné les derniers détails pour finalement clôturer officiellement le chantier le 6 mai dernier. Éric Cantillon : « Nous avons complètement démantelé le bâtiment, il ne restait plus que l’ossature de base. L’intérieur de la Tour Louise ainsi que les façades ont été démolis de A à Z… ou plutôt de Z à A. En effet, les équipes ont d’abord démoli les étages supérieurs pour terminer par les étages inférieurs avant de reconstruire le bâtiment de haut en bas, et non de bas en haut, comme à l’accoutumée. Pourquoi ? Pour évacuer tous les déchets sans endommager les étages fraîchement rénovés ! »

La Tour Louise en quelques chiffres

Du haut de ses 90 mètres, la Tour Louise présente une surface de 28 500 m² hors sol et compte 24 étages – enfin presque, car comme dans tout bâtiment d’assurance ou de banque, le 13e étage n’existe pas, superstition oblige ! La tour possède également deux annexes de quatre et six étages respectivement. Pour couronner le tout, trois sous-sols abritent un parking pour voitures, un parking pour vélos, des locaux techniques et des vestiaires, pour un total de 9880 m².

Une grande quantité de béton a été coulée sur place. Les éléments préfabriqués se limitaient à 280 colonnes et poutres, 1662 m² de hourdis ainsi que pas moins de 328 éléments préfabriqués pour les escaliers, qui ont tous été reconstruits.

Des défis relevés haut la main

Un chantier – d’envergure, qui plus est – s’accompagne toujours de son lot de défis. Ici, la principale difficulté n’était autre que la logistique. Le bâtiment est situé en plein centre-ville et est entouré de logements, ce qui a considérablement compliqué la livraison des matériaux et l’évacuation des déchets. En outre, les rues sont très proches du bâtiment. La sécurité constituait dès lors un point d’attention essentiel, car rien ne pouvait tomber au sol, au risque de blesser un passant.

Autre défi de taille : le bâtiment n’est pas classé, mais repris au patrimoine. Les façades ont donc été refaites à l’identique. Les anciens profilés ont été reproduits au millimètre près et le même type de vitrage – offrant, certes, une bien meilleure isolation thermique – a été utilisé afin d’obtenir le même aspect qu’à l’origine. Un travail sur mesure réalisé dans les règles de l’art.

Un bâtiment vert

En cours de chantier, le client a fait le choix d’un bâtiment zéro carbone et les plans initiaux ont été modifiés pour supprimer toutes les chaudières – sauf une – et les remplacer par une grande pompe à chaleur, bien plus écologique. La Tour Louise présente également des toitures végétales ainsi que des panneaux photovoltaïques. La consommation d’énergie sera fortement réduite grâce au nouveau système de ventilation, au double vitrage haute performance et au système de refroidissement efficace dans le plafond, prévus dès le départ.

« Ce choix d’un bâtiment plus durable ayant été opéré après le début des travaux, CIT Blaton s’est vu accorder une prolongation de délai. C’est pourquoi le chantier a été livré en mai 2024 au lieu de septembre 2023, comme prévu initialement », précise Éric Cantillon 

Les futurs occupants des lieux bénéficient d’une technologie de pointe leur permettant de gérer le bâtiment, zone par zone. Chacun peut ainsi régler le degré de luminosité ainsi que le chauffage de son emplacement, descendre ou remonter les stores… le tout depuis une application sur son smartphone.