La Wallonie a quelque peu trainé et tâtonné, mais la transformation est en marche. De Liège à Charleroi, sans oublier Namur, les grandes villes wallonnes ont entamé leur mue, pour devenir des Smart Cities, prêtes à affronter les défis socio-économiques, mais surtout écologiques d’aujourd’hui et de demain.
Connectée, durable, entreprenante et innovante : voici les qualités phares d’une Smart City, qui lui permettront de transformer les contraintes en opportunités de développement, notamment grâce à la technologie et aux capacités d’innovation de ses habitants.
La Ville de Liège se réinvente, pour faire face à ses problèmes actuels. En premier lieu, le nouveau réseau de tram, dont la première ligne devrait être en service en 2025, améliorera drastiquement la mobilité, un des points noirs actuellement en Cité Ardente. Bien entendu, l’impact environnemental de ce moyen de transport bien plus écologique que la voiture constitue l’autre bénéfice majeur.
Ensuite, les nouveaux écoquartiers de Coronmeuse et des Guillemins, respectivement baptisés Rives Ardentes et Paradis Express, illustrent la volonté de créer des espaces de vie agréables, communautaires et durables, tout en mettant en valeur le patrimoine architectural. Par exemple, le quartier Rives Ardentes comprendra des bâtiments modulables ultra performants et sera équipé, entre autres, d’un réseau de chaleur et d’un système de gestion des eaux intelligent.
De par leur aspect multifonctionnel, ces deux projets ont également l’ambition de renforcer les relations entre utilisateurs et habitants, ainsi que de stimuler les initiatives économiques.
Si l’introduction du tram transfigure véritablement la ville de Liège, Namur et Charleroi ont elles aussi pris le virage vers un avenir « Smart ». La ville hennuyère avait entamé sa mue avec la réhabilitation globale du quartier de la gare Charleroi-Sud, harmonisant la connexion vers le centre-ville et encourageant la mobilité douce. La Ville Haute a elle aussi été complètement réaménagée, après plus de deux années et demie de travaux, pour un chantier qui aura coûté près 40 millions d’euros. Pour cette partie de la ville, il s’agit d’un véritable lifting et un réel espoir de relance économique.
La transformation de Charleroi se poursuit à ce jour avec des initiatives positives en termes de mobilité, telle que la ligne de bus à haut niveau de service, mais aussi nouveaux projets immobiliers résilients, dont l’éco-quartier « Rives de Charleroi – Autour de la Marina ». Imaginé autour de la future halte nautique de la Ville Basse, à quelques mètres de la gare, le projet Rives de Charleroi comprend la construction de plusieurs immeubles multifonctionnels, autour d’espaces publics aménagés et verdurisés pour favoriser les échanges entre habitants et utilisateurs.
Namur, capitale de la Wallonie, est occupée depuis de nombreuses années déjà à effectuer sa transition intelligente, ce qui a débouché sur l’octroi d’un fonds FEDER conséquent. Celui-ci a permis le lancement du programme « Namur Innovative City Lab », comprenant 9 projets mêlant développement durable et numérique. La réhabilitation du site du Grognon, ponctuée par la construction du bâtiment baptisé NID (Namur Intelligente et Durable) et de l’esplanade piétonne attenante, constitue un parfait exemple de la démarche urbanistique de la Ville : des projets architecturalement remarquables et résilients, créant des espaces de vie et de rencontre agréables et mettant en valeur des sites phares de la cité.
En 2021, Namur a d’ailleurs été désignée parmi les 246 villes créatives par l’UNESCO, soulignant l’importance accordée à « la créativité et les industries culturelles au cœur des plans de développement urbain en faveur de villes sûres, résilientes, ouvertes à tous et durables, en cohérence avec le Programme des Nations Unies de développement durable à l’horizon 2030 ».