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Un énerg(ét)ique ravalement de façade
Le chantier comprend, outre l’hôtel de ville lui-même, le bâtiment Ethias voisin, propriété de la Ville, et concerne essentiellement l’enveloppe des bâtiments, toitures et façades,

Un énerg(ét)ique ravalement de façade

Construit en 1981, l’Hôtel de Ville de Namur, qui héberge quelque 600 fonctionnaires sur 5 niveaux totalisant 14 000 m2, est le bâtiment public le plus énergivore de la ville. Près de 45 ans plus tard, une rénovation énergétique s’imposait. Le marché, d’un montant de 12 millions d’euros financé à hauteur de 80% par la Wallonie et sa Politique Intégrée de la Ville, a été remporté par Thomas & Piron Rénovation Bâtiment. Le gestionnaire de chantiers chez l’entrepreneur général lève un coin du voile sur les défis qui l’attendent.

Jouissant d’une grande visibilité, ce chantier est prévu sur environ 2 ans, à compter de mai 2025. Menés en site partiellement occupé, les travaux se dérouleront en plusieurs phases, avec une attention particulière portée au remplacement des châssis (près de 500 au total), qui nécessitera le déplacement temporaire des occupants. 

Confié à la Société Simple Momentanée composée de Thomas & Piron Rénovation Bâtiment et du façadier Limeparts Drooghmans, le chantier comprend, outre l’hôtel de ville lui-même, le bâtiment Ethias voisin, propriété de la Ville. Il concerne essentiellement l’enveloppe des bâtiments, toitures et façades, ces dernières entièrement refaites en pierre bleue de réemploi, acier Corten ou crépi, le bardage en acier Corten et l’isolation sous-jacente étant la mission du façadier. 

Situé en cœur de ville, le site présente une accessibilité limitée et les commerces au rez-de-chaussée de la Rue de Fer resteront par ailleurs ouverts pendant les travaux.

Un chantier aux multiples contraintes

Le Gestionnaire de chantiers présente quelques-unes des nombreuses contraintes liées au site : « Etant donné le peu d’espace disponible, nous avons réduit nos installations de chantier au strict minimum. Pour les approvisionnements, les camions pourront accéder à la zone de stockage et de transbordement uniquement par la rue de Fer. Deux grues seront nécessaires pour tenir les délais : une grue tour avec une flèche de 65 m et une grue à montage rapide avec une flèche de 45 m. » Là aussi, les contraintes ne manquent pas. Une grue d’un chantier voisin à l’arrêt oblige à augmenter la mâture de l’une des deux grues du chantier. 

Le Gestionnaire de chantiers poursuit : « Pendant toute la durée du chantier, il nous faut laisser libres les différentes entrées du bâtiment et les sorties de secours, en cas d’incendie ou de problème. » Situé en cœur de ville, le site présente une accessibilité limitée et les commerces au rez-de-chaussée de la Rue de Fer resteront par ailleurs ouverts pendant les travaux. Des mesures seront prises pour gérer le flux de piétons, particulièrement important en raison de la présence d’une grosse école à proximité. Enfin, de la co-activité avec d’autres chantiers à proximité, comme celui du futur Parc des Dames Blanches, exigera une bonne coordination.

Pierre bleue, acier Corten et CLT

Une partie des nouvelles façades sera réalisée avec les pierres bleues des façades existantes, après démontage et reconditionnement. Certaines pierres seront redimensionnées en carrière, tandis que d’autres seront cédées à la ville pour d’autres projets. Les pierres qui ne pourront pas être réutilisées seront concassées pour servir de substrat pour les façades végétalisées. « Démonter plus de 1000 tonnes de pierres ne sera pas simple car celles-ci ont été agrafées avec des fixations chimiques invisibles qu’il faudra disquer dans les joints. D’autre part, la récupération des pierres bleues et leur réutilisation in situ a des conséquences sur le phasage des travaux. »

Quant aux parties habillées d’acier Corten, l’architecte a laissé libre cours à sa créativité en déclinant l’acier auto-patinable en plusieurs versions, perforé, gravé, lisse… De plus, les zones recouvertes de Corten sont séparées verticalement par des bandeaux végétalisés, dont les charges sont reprises par une structure spéciale. « Il faut aussi créer des amenées d’eau pour arroser en partie supérieure, récupérer en partie basse l’eau qui s’est écoulée, pour ensuite l’évacuer via un égouttage dans le parking en sous-sol. Ce qui parait simple sur plan, a en réalité pas mal d’implications dans la réalité… »

Les zones recouvertes de Corten sont séparées verticalement par des bandeaux végétalisés, dont les charges sont reprises par une structure spéciale.

Les centaines de châssis existants seront remplacés par des modules en CLT « prêt à poser » intégrant une allège, ce qui fera gagner un précieux temps par rapport à un ouvrage maçonné. Des terrasses à l’arrière des bâtiments seront supprimées pour gagner de la surface de bureau supplémentaire. 

Visiblement, cette rénovation conjugue l’impératif énergétique avec une esthétique nouvelle qui propulsera l’hôtel de ville de la capitale wallonne dans le futur. Rendez-vous est pris dans deux ans pour admirer le résultat, qui affichera tout le savoir-faire de Thomas & Piron Rénovation au cœur de la capitale.  

Fiche technique
Maître d’ouvrage Ville de Namur
Architecte Lejuste Architecte
Entrepreneur général SM Thomas & Piron Renobat – Limeparts Drooghmans

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