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L’offre attend la demande pour révolutionner la construction
L’écoconstruction s’affiche aujourd’hui sous la forme d’immeubles de grande hauteur au cœur des villes, ici en Norvège.

L’offre attend la demande pour révolutionner la construction

Eco-matériaux

Le Cluster Eco-construction rassemble environ 300 acteurs de référence avec pour principale mission de dynamiser le marché de l’écoconstruction en Wallonie. Parmi ceux-ci, une majorité de petites entreprises actives dans les produits d’isolation, qui ne tournent actuellement qu’à 25-40% de leur capacité. Celles-ci sont pourtant prêtes à répondre à une demande accrue, l’écoconstruction ayant dépassé depuis longtemps le stade de la cabane dans les arbres.

Olivier Pierre, responsable de la com­munication au Cluster Eco-construction : « Face à la méconnaissance des entreprises de construction classiques et à la dés­information menée par les lobbys des multinationales, l’un des rôles du Cluster est de sensibiliser tous azimuts, des maîtres d’ouvrages aux prescripteurs en passant par les écoles, pour lever les freins psychologiques face aux matériaux éco ou bio ». Car les entreprises actives dans le domaine existent bel et bien, proposant de nombreux produits innovants, et il s’agit de leur faciliter l’accès au marché. Avec une production à la hausse, le prix de ces produits pourrait diminuer. Une récente étude montre que l’offre de matériaux biosourcés wallons pour l’isolation est suffisante pour répondre à la grande majorité de la demande en rénovation énergétique des murs et des toitures d’ici 2050. En plus des produits « Made in Wallonia », on peut aussi compter sur ceux fabriqués dans les pays limitrophes, en restant dans un périmètre raisonnable. Cela vaut aussi pour le bois, dont une trop grande partie part aujourd’hui à l’exportation.

L’alliance de l’argile et du bois, pour un confort sain et chaleureux (photo : DRUWID)

« Normes et réglementations sont inspirées des pratiques classiques de construction, à savoir le béton et la maçonnerie, alimentées par de grands groupes qui disposent de moyens pour défendre leurs produits, flirtant avec le greenwashing. Cela crée des surcoûts pour l’écoconstruction. Par exemple, l’obligation en marché public de présenter l’agrément technique propre à la Belgique d’un matériau alors qu’un agrément européen existe déjà et est valable partout ailleurs (surcoût pour le producteur : 20 000 euros !) Afin de garantir l’origine naturelle des matériaux mis en œuvre en éco-construction et améliorer leur visibilité, le Cluster a labellisé une centaine de produits biosourcés.

Avec la réforme de la réglementation PEB et l’application du principe DNSH, le secteur de la construction va devoir prendre en compte le bilan carbone des bâtiments, donc des matériaux. La France a déjà fait sa révolution en 2020, ce qui a fait décoller la filière biosourcée. Une filière industrielle qui doit faire oublier l’image ringarde de chalet en bois qui colle encore à l’écoconstruction. Aujourd’hui, avec le nombre d’acteurs et de produits dont la qualité est reconnue – notamment par Buildwise – l’écoconstruction s’affiche sous la forme d’immeubles de grande hauteur au cœur des villes. Le message est donc clair : il est temps de passer à l’action !  

Cluster-Eco-construction – Stand 1730

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