Tisser des synergies pour passer au stade suivant

Le groupe familial Wanty, dirigé par Christophe Wanty et Benoît Soenen, a toujours associé son image à celle des plus beaux exploits sportifs. Le dépassement de soi, la recherche de la performance et le jusqu’au-boutisme font partie des valeurs des 1700 travailleurs du groupe. Avec la construction d’un nouveau stade à La Louvière, il relève un challenge de taille, grâce aux compétences conjuguées des entités qui le composent (ICM, Ronveaux et Wanty). Entamés en mars dernier, les travaux avancent bien et offriront à la RAAL un nouvel écrin de plus de 8000 places pour la saison 2025-2026.

Bernard Dehut, Administrateur délégué d’ICM et des Ets E. Ronveaux et membre du Comité de Direction du Groupe Wanty : « Issu de la région du Centre, le groupe Wanty est actuellement constitué de 5 grands pôles d’activités : à côté des pôles historiques infrastructure et déconstruction, un pôle construction a été constitué avec l’acquisition de l’entrepreneur général ICM en 2016 puis des Ets E. Ronveaux, producteur d’éléments préfabriqués en béton armé et précontraint, en 2018. Un quatrième pôle regroupe les activités liées au domaine de l’électricité et un cinquième est dédié à la circularité, avec comme projet phare la construction d’une ligne de tri ultramoderne à Farciennes. »

Une conjugaison de compétences

« ICM a multiplié par trois son CA depuis son rachat par le groupe Wanty. Cette augmentation spectaculaire résulte de la combinaison entre la renommée du groupe Wanty, le savoir-faire des équipes et la qualité des bâtiments réalisés par ICM.  Ronveaux contribue également à ce succès en produisant certains éléments précontraints pour le compte d’ICM, démontrant ainsi les synergies possibles au sein du Groupe Wanty. 

Un stade avancé de maîtrise et savoir-faire

Après avoir construit le clubhouse du Centre de Formation de la RAAL, le groupe Wanty a été choisi pour ce nouveau stade. Construit aux normes européennes, celui-ci se veut un modèle pour d’autres à construire en Wallonie. 

Nicolas Masset, Directeur Construction d’ICM, relate la genèse du projet : « ICM n’est sans doute pas la première société à laquelle on penserait pour construire un stade de football de 8000 places. Néanmoins, suite au succès de la construction du clubhouse, Salvatore Curaba, Président de la RAAL, a souhaité nous inscrire sur sa short-list de candidats potentiels. Après avoir décroché le marché, nous nous sommes attaqués aux phases de conception et d’exécution de l’ensemble du gros œuvre du stade en collaboration avec le bureau d’architecture Carré 7 et le bureau d’études Pirnay Engineering. Pour la partie préfabrication de ce projet, nous avons produit dans notre propre usine les éléments que nous avons l’habitude de réaliser et, pour les éléments plus spécifiques à un stade, nous nous sommes tournés vers Ronveaux qui avait déjà de l’expérience dans la construction de stade. »

Jean-Philippe Debaty, Directeur Etudes et Ventes chez Ronveaux, poursuit : « Sous la supervision du bureau d’études Pirnay, nous avons étudié l’ensemble des portiques des tribunes principales et courantes, ainsi que tous les complexes de planchers de ces dernières. Nous réalisons la production et la livraison de l’ensemble des poutres et planchers alvéolaires de la tribune principale ainsi que l’ensemble des colonnes et poutres précontraintes des tribunes courantes. Pour respecter le planning, c’est un partenaire qui assurera la production des poutres crémaillères, des gradins, les voiles de contreventement et voiles en pied de gradins. Alors que la pose de la tribune principale est réalisée par ICM, c’est Ronveaux qui assure la pose des tribunes courantes comprenant la mise en œuvre des éléments les plus complexes du chantier ».

Jean-Baptiste Lansival, Directeur technique chez Ronveaux : « Les poutres en béton précontraint qui composent la toiture du stade sont en porte à faux. Ce schéma statique, sous situation finale, impose de prévoir des câbles de précontrainte en fibre supérieure plus nombreux qu’en fibre inférieure. Or, ce schéma s’oppose aux situations intermédiaires et transitoires telles que le stockage, le transport et le levage sur chantier où les câbles de précontrainte devraient être majoritairement en partie inférieure. Nous avons donc décidé de produire certaines poutres en sens inverse, partie supérieure vers le bas. Acheminées sur chantier, elles doivent alors y être retournées pour être mises en place, une opération délicate qui a demandé des études poussées. Par ailleurs, les nœuds entre poutres et colonnes doivent être postcontraints sur chantier pour des raisons de fatigue et de durabilité, une technique particulière qui nécessite un savoir-faire et une maîtrise pleine et entière. »