Le béton qui fait du bien à l’environnement

Leader en éléments préfabriqués en béton sur plusieurs marchés, l’entreprise familiale PREFER ne considère pas le développement durable comme un concept vague et lointain. Au contraire, elle multiplie les initiatives concrètes et les investissements pour adapter sa production aux exigences environnementales, permettant ainsi à ses clients de répondre à des marchés de plus en plus durables. Ainsi, l’entreprise s’apprête à commercialiser un bloc de maçonnerie qui va changer la donne.

Avec le lancement de la production d’asselets, linteaux et poutrains, PREFER procède à une expansion de sa gamme, en circuit court puisque ces nouvelles productions se destinent au marché local de la construction résidentielle. Parallèlement, PREFER utilise de plus en plus de matériaux recyclés et de liants alternatifs, comme le laitier de haut fourneau, des ciments décarbonés et du Fillinox®, pour réduire l’empreinte carbone de ses produits. Quant aux ressources nécessaires à la production, leur consommation est réduite grâce à l’installation de systèmes de gestion de l’énergie et de récupération des eaux industrielles sur plusieurs sites. Mais les efforts déployés en matière de développement durable ne se limitent pas à ces quelques initiatives. PREFER est en effet sur le point de transformer les principaux marchés sur lesquels elle opère, contribuant à la décarbonatation du secteur de la construction.

CO2ncrEAT : le bloc de construction qui dépollue l’atmosphère

Les blocs de maçonnerie en béton sont l’un des fers de lance de PREFER. Le projet CO2ncrEAT, mené en partenariat avec Lhoist, Orbix et Fluxys, lui permettra bientôt de proposer le premier bloc de maçonnerie sans ciment qui durcit grâce au CO2 issu de fumées industrielles, une première belge, voire européenne. Raphaël Grimont, Administrateur délégué de PREFER, se réjouit de l’avancement du projet : « Nous avons investi 2,5 millions d’euros dans une unité de production pilote sur notre site de Flémalle, où nous allons simuler la cure à faible concentration de CO2 d’ici la fin de cette année. Cela permettra de produire 10 000 blocs par jour, soit l’équivalent de 3 maisons unifamiliales. L’objectif est à la fois de sonder le marché, de commencer à faire des tests afin d’obtenir les agréments techniques nécessaires, mais également de valider la conception de l’unité de production industrielle qui sera construite sur notre site d’Hermalle-sous-Huy, où nous pourrons récupérer les fumées émises par Lhoist via une canalisation franchissant la Meuse. »

La capacité prévue est de 100 000 blocs par jour. Le permis a été introduit et est en attente d’approbation. Les avis des pompiers et des riverains sont favorables. La construction de l‘unité industrielle devrait commencer fin 2025 pour une production en 2026.

Raphaël Grimont : « Notre but est de remplacer progressivement les blocs traditionnels par des blocs CO2ncrEAT, pour une production 100% CO2ncrEAT d’ici 2028. Ce nouveau procédé est pour nous un véritable ‘game changer’, qui va redéfinir l’avenir des blocs de maçonnerie. L’innovation principale réside dans l’utilisation de fumées industrielles faiblement concentrées en CO2, un défi technique majeur par rapport à l’utilisation de CO2 pur. »

Des traverses de chemin de fer neutres en carbone

Autre marché sur lequel PREFER fait figure de référent : les traverses de chemin de fer, avec Infrabel comme principal client. PREFER travaille actuellement sur une traverse monobloc qui serait neutre en carbone, qui lui permettrait de répondre aux futurs appels d’offres d’Infrabel avec un produit durable. Raphaël Grimont : « L’empreinte carbone ne sera sans doute pas négative mais neutre, parce que contrairement aux blocs de maçonnerie uniquement composés d’un mélange béton, les traverses comprennent également des accessoires, comme ses armatures et les épaulements, qui servent à fixer le rail. »

PREFER se positionne donc résolument comme un leader dans l’innovation durable liée aux produits préfabriqués en béton. Avec des investissements significatifs et une approche méthodique, l’entreprise vise à transformer ses processus de production pour réduire l’empreinte carbone et promouvoir l’économie circulaire. De quoi faire du béton un allié dans la lutte contre le réchauffement climatique.