Le béton le plus décarboné du marché, pour diverses applications !

Nous le révélions déjà en début d’année : fidèle à ses valeurs, eloy a testé un béton décarboné sur le chantier du chai VivArdent à Sprimont. 10 mois de R&D plus tard, le label eZC (pour eloy Zero Clinker) est né ! Ces bétons, disponibles en différentes classes de résistance et de consistance, sont produits avec un ciment totalement exempt de clinker, développé par Hoffmann Green Cement. Lounis Azibi, Responsable Développement durable chez eloy, nous explique en quoi cette rupture technologique peut changer la donne, et ce dès à présent.

Les avantages sans les risques

Contrairement au ciment traditionnel (Portland) produit à partir de calcaire chauffé à haute température (1450°C), dont la production libère environ 900 kg de CO2 par tonne de clinker tout en consommant énormément d’énergie, le ciment développé par le cimentier français Hoffmann et utilisé dans la production de béton eZC est fabriqué à froid. Le clinker est entièrement remplacé par des co-produits industriels (laitiers de haut-fourneau) et activateurs géopolymères issus de l’industrie chimique. Le gain est donc double : réduction de la consommation d’énergie et des émissions de CO2.

Par rapport au béton produit avec du CEM III/A, devenu aujourd’hui la référence sur le marché belge et qui comporte encore une part importante de clinker, le béton eZC permet une réduction de 30% de l’impact CO2 lors de son utilisation. Il s’agit donc du béton le plus décarboné actuellement disponible sur le marché. Le produit est conforme aux exigences BREEAM et les équipes qualité eloy seront heureuses de vous accompagner pour calculer le gain réel pour votre projet.

Si, dans le projet-pilote de VivArdent, le béton ainsi décarboné avait simplement été coulé dans des prémurs, le béton eZC se prête désormais à de nombreuses applications, structurelles ou non !  Lounis Azibi : « La mise au point du béton eZC a nécessité environ 18 mois de recherche et de tests pour s’assurer de sa performance et de sa compatibilité avec différents agrégats. Les applications sont nombreuses et variées, allant des fondations aux dalles, et ce béton d’un nouveau genre se démarque également par sa blancheur, ce qui lui ouvre des ambitions architectoniques. En théorie, il pourrait aussi servir à la production d’éléments préfabriqués. » Le béton eZC offre une performance équivalente à celle du béton classique et peut s’y substituer en 1 pour 1 pour de nombreuses applications et une fois quelques nouvelles habitudes de mise en œuvre acquises. 

Une ardeur d’avance, localement

Actuellement, eloy produit ses bétons eZC dans sa centrale de Sprimont, mais pourrait aussi le faire à l’avenir sur son site de Bierset. Endossant ses rôles de promoteur immobilier et d’entrepreneur général, eloy utilise déjà du béton eZC sur ses propres chantiers. C’est le cas notamment à quelques centaines de mètres du centre d’Aywaille, où les résidences Lekanto (19 appartements) & Levita (21 appartements) sortent actuellement de terre. 44% des bétons utilisés à ce jour sur ce chantier sont en béton eZC, soit 727 m3 sur 1657 m3, ce qui représente une réduction des émissions de CO2 de non moins de 42 tonnes … l’équivalent de 42 vols Bruxelles – New York. Si eloy va crescendo dans la maîtrise du produit en l’utilisant dans toujours plus d’applications différentes, chez nos voisins français comme ailleurs dans le monde, c’est tout un catalogue de références qui est déjà disponible pour attester de la polyvalence du béton décarboné. La robustesse du produit est donc avérée.

Recherche prescripteurs avant-gardistes

On sait les clients de plus en plus sensibles à l’impact environnemental, ce qui devrait favoriser l’adoption du béton eZC. eloy vise à obtenir le label à portée mondiale CSC (Concrete Sustainability Council) d’ici le premier trimestre 2025, afin d’encore renforcer la crédibilité du produit. Sa stratégie commerciale consiste actuellement à maintenir une offre de béton traditionnel tout en introduisant progressivement le béton eZC sur le marché. Le prix du béton eZC est très légèrement supérieur à celui du béton traditionnel, mais ce surcoût peut être considéré comme marginal par rapport au coût total d’un chantier. De plus, la différence de prix devrait diminuer, le béton traditionnel étant davantage exposé à l’augmentation des coûts de l’énergie et aux quotas CO2. Lounis Azibi constate cependant : « L’innovation technologique progressant plus vite que les normes, les bureaux d’études et de contrôle doivent encore appréhender ces nouveaux produits. Et il est impossible de décrocher le label BENOR, car sa définition n’envisage tout simplement pas la possibilité d’un ciment sans clinker… d’où l’importance pour nous de travailler avec les pionniers désireux de développer des bâtiments à plus faible impact carbone. »